Gullfoss et le cercle d’or : une exploration naturelle en Islande

14 décembre 2025

Femme contemplant la cascade de Gullfoss en Islande

Aucune route nationale en Islande ne traverse autant de zones géothermiques actives sur une courte distance que celle reliant Þingvellir, Geysir et Gullfoss. L’ordre des visites n’est pas imposé, mais la majorité des circuits organisés empruntent le même itinéraire, concentrant ainsi les flux touristiques à des horaires précis.La réputation de ces sites ne repose pas uniquement sur leur fréquentation. Certains phénomènes naturels y sont observables à intervalles réguliers, tandis que d’autres restent imprévisibles malgré une surveillance continue. Les conditions climatiques, elles, peuvent rendre l’accès à l’un ou l’autre de ces points d’intérêt temporairement impossible, même en été.

Le cercle d’or : pourquoi ce circuit fascine tant les voyageurs ?

Le cercle d’or s’impose comme l’étape incontournable pour quiconque prépare un voyage en Islande. Cette route circulaire, toute proche de Reykjavik, rassemble sur un même itinéraire trois sites qui incarnent, à eux seuls, la démesure islandaise : Thingvellir, Geysir et Gullfoss. Ici, la terre s’anime, la roche s’ouvre, l’énergie déborde, rappelant en permanence que l’Islande refuse de se laisser apprivoiser. L’itinéraire concentre toute la force de la nature : paysages creusés par les failles, geysers qui surprennent en éclatant soudain, chutes d’eau qui semblent remettre en question la tranquillité des lieux.

Plus qu’une simple carte postale, ce trajet séduit par les expériences concrètes qu’il rassemble :

  • La faille de Thingvellir, inscrite au patrimoine mondial, où la dérive lente des plaques nord-américaine et eurasienne révèle une fracture du sol à l’échelle humaine, c’est là aussi que le premier parlement islandais s’est rassemblé, marquant l’union entre terre et histoire.
  • Sur la zone géothermique de Geysir, le Strokkur ne fait jamais attendre bien longtemps avant de lancer un jet d’eau impressionnant, parfois plus de vingt mètres, attroupant les curieux à ses abords.
  • La cascade Gullfoss, quant à elle, s’impose comme un défi permanent à la notion de calme, variant au rythme de la lumière du Nord qui la métamorphose en palais éphémère.

Le parc national Thingvellir est bien plus qu’un arrêt géologique, il ancre aussi la mémoire du pays tout entier. Tout au long de cette route du parc national, chaque étape casse résolument la monotonie. Entre prairies, vestiges de coulées de lave, torrents venus des glaciers, ces sites emblématiques du cercle soulignent le lien puissant qu’entretient l’Islande avec son identité profonde.

Les incontournables à ne pas manquer sur la route

Le parc national Thingvellir donne le ton d’emblée : théâtre de la séparation visible des plaques continentales, berceau de la vie politique islandaise. La faille nord-américaine eurasienne fend le paysage, créant une scène qui force l’attention. Non loin, le lac Thingvallavatn épouse le relief, plus vaste plan d’eau naturel de toute l’Islande. Ceux qui veulent aller plus loin tentent la plongée dans la faille Silfra, réputée pour une clarté sous-marine presque irréelle, pile entre deux mondes.

Il suffit de reprendre la route pour voir apparaître le champ géothermique de Geysir, avec ses vapeurs, ses mares bouillantes et la cadence régulière du Strokkur, prêt à surprendre tous les quarts d’heure. Le sol chaud rappelle la présence vivace du volcanisme. Et un peu plus loin, le cratère Kerið se distingue avec ses falaises rouges étranges et un lac rond et profond au fond, vestiges bien visibles d’une ancienne éruption. Les couleurs, d’un contraste osé, frappent d’autant plus que la lumière arctique les sculpte en permanence.

Mais la route circulaire ne manque pas d’étapes complices du road trip en Islande. Les sources chaudes du Secret Lagoon et Laugarvatn Fontana accordent des pauses bienvenues lorsque le vent ou la pluie s’invite. La ferme géothermique Fridheimar attire par son mariage singulier entre agriculture sous serre et énergie du sous-sol. Et dans la vallée de Þjórsárdalur, les cascades Hraunfoss, Granni et Hjalparfoss dévoilent des coins plus secrets, éloignés de la foule, où le rythme semble redevenir celui des éléments.

Gullfoss, la cascade qui coupe le souffle

La cascade Gullfoss surgit sans prévenir, creusant la plaine dans un fracas d’écume. Deux sauts verticaux, onze puis vingt-et-un mètres, font plonger la rivière Hvítá au fond d’un canyon. Impossible d’ignorer la puissance du site : la brume colle à la roche, le vacarme est constant, et parfois, comme un clin d’œil furtif, une arche irisée traverse les embruns.

Gullfoss signifie littéralement « chute d’or », un nom qui prend tout son sens lorsque le soleil frappe l’eau et fait miroiter la surface à perte de vue. L’eau, issue directement du glacier Langjökull, a sculpté la gorge au fil du temps. Quand le ciel s’éclaircit, les sentiers permettent de s’approcher sans jamais dominer tout à fait l’immensité du lieu. L’hiver, la cascade se pare de carapaces de glace, dessinant des formes inattendues et fascinantes. Mais cette magie demande un brin de prudence.

Depuis les plateformes d’observation, rien n’échappe : chaque détail du chaos aquatique, mais aussi l’étendue désertique à l’horizon, s’offre au regard. Certains choisissent de prolonger l’expérience par une sortie en motoneige sur le Langjökull, tout proche. Le voisinage immédiat avec les autres trésors du cercle d’or démultiplie l’impact : aucun site ne ressemble à l’autre, tous étonnent jusqu’au bout. Gullfoss ne se visite pas, elle s’affronte, à la mesure de ce pays où l’eau invente chaque jour de nouveaux chemins.

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Conseils pratiques et petites astuces pour préparer votre aventure islandaise

Arpenter le cercle d’or et préparer son voyage en Islande requiert méthode et une bonne préparation face à l’imprévu. Le climat impose ses lois : mieux vaut miser sur des vêtements chauds, à superposer, en privilégiant l’imperméable même sous un beau soleil. Les bourrasques venues du large n’épargnent aucun visiteur. L’itinéraire circulaire relie facilement Reykjavik aux grands sites, mais chaque étape vaut qu’on s’y attarde, ne serait-ce que pour guetter une percée de lumière ou s’arrêter devant un troupeau de chevaux robustes.

La liberté du road trip en Islande fait encore la différence. Louer un véhicule adapté s’avère toujours payant : l’hiver, un 4×4 équipé évite bien des déconvenues. Les hébergements, qu’il s’agisse du camping du cercle d’or ou de petites guesthouses au charme discret, affichent rapidement complet aux beaux jours. Anticiper ses réservations près de Gullfoss ou du parc national Thingvellir évite les mauvaises surprises.

Un passage par une source chaude ajoute au voyage une dimension réconfortante : Blue Lagoon ou piscines locales, rien ne vaut une baignade fumante après des kilomètres de route. Pour les plus passionnés, la période de septembre à mars ouvre la chasse aux aurores boréales, spectacle incertain mais inoubliable lorsqu’il se dévoile enfin. S’informer sur les prévisions, fuir l’éclairage artificiel, et laisser la magie opérer : voilà la bonne attitude.

Pour démarrer du bon pied, voici quelques conseils à garder en tête :

  • Vérifier la météo et l’état des routes chaque jour avant de partir : l’Islande peut réserver des surprises, même au cœur de l’été.
  • Adapter l’itinéraire : en hiver, certains sites peuvent devenir inaccessibles ou nécessiter des détours, il vaut toujours mieux réviser son programme au dernier moment que de se retrouver bloqué.
  • Prendre le temps : sur cette route, chaque arrêt peut se transformer en découverte inattendue. Inutile de courir, tout est dans le rythme et la disponibilité d’esprit.

Finalement, il y a ce souffle unique, ce frisson que la nature insuffle ici : le cercle d’or se dessine autant dans la géographie que dans l’expérience. Les paysages, les éclats de lumière et cette impression de n’appartenir, l’espace d’un instant, qu’à une terre originelle, marquent bien au-delà du voyage lui-même.

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